« Pauvrophobie » : différence entre les versions

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11 octets ajoutés ,  10 octobre 2023
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== Définition ==
== Définition ==
La pauvrophobie est la phobie des personnes vivant dans la pauvreté ou une situation précaire ; la pauvrophobie peut se manifester par une attitude hostile, voire une discrimination et une intolérance aux personnes en précarité sociale. (définition de L'internaute).
La pauvrophobie est la phobie des personnes vivant dans la pauvreté ou une situation précaire ; la pauvrophobie peut se manifester par une attitude hostile, voire une discrimination et une intolérance aux personnes en précarité sociale. (définition de L'internaute).
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=== Les pauvres sont incapables de se prendre en main ===
=== Les pauvres sont incapables de se prendre en main ===
Le préjugé qui fait du pauvre une personne non-autonome encourage les qualificatifs négatifs et réducteurs. Cette image du pauvre incapable masque la brutalité des environnements social, économique, juridique, psychique qui sont de réels freins à l’épanouissement personnel et la sortie de la précarité. Cette stigmatisation des populations les plus fragiles « place la responsabilité de notre système économique et social sur les épaules de l’individu isolé » selon Jean Spinette du CPAS de Saint-Gilles.<ref>https://www.pauvrophobie.be/</ref>
Le préjugé qui fait du pauvre une personne non-autonome encourage les qualificatifs négatifs et réducteurs. Cette image du pauvre incapable masque la brutalité des environnements social, économique, juridique, psychique qui sont de réels freins à l’épanouissement personnel et la sortie de la précarité. Cette stigmatisation des populations les plus fragiles « place la responsabilité de notre système économique et social sur les épaules de l’individu isolé » selon Jean Spinette du CPAS de Saint-Gilles.<ref name=":0">https://www.pauvrophobie.be/</ref>


La prise en compte du vécu des personnes pauvres brosse le portrait d’individus résilients davantage que celui d’assistés dépendants. Pour se sortir d’un quotidien précaire, on se doit nécessairement, comme réflexe de survie de faire preuve d’un esprit de débrouillardise. Bien souvent, la passivité est un luxe dont les pauvres n’ont pas le temps de jouir.
La prise en compte du vécu des personnes pauvres brosse le portrait d’individus résilients davantage que celui d’assistés dépendants. Pour se sortir d’un quotidien précaire, on se doit nécessairement, comme réflexe de survie de faire preuve d’un esprit de débrouillardise. Bien souvent, la passivité est un luxe dont les pauvres n’ont pas le temps de jouir.
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Un système de protection sociale favorable n’incite pas forcément les gens à rester au chômage ou au CPAS. Les êtres humains ne cherchent pas uniquement un emploi pour des raisons financières, mais également pour s’émanciper et s’intégrer.
Un système de protection sociale favorable n’incite pas forcément les gens à rester au chômage ou au CPAS. Les êtres humains ne cherchent pas uniquement un emploi pour des raisons financières, mais également pour s’émanciper et s’intégrer.


Penser qu’offrir une aide à des individus les démotiverait à chercher un emploi est une idée contestable. « C’est réduire les gens à peu de chose », soutient Esteban Martinez, sociologue du travail à l'ULB Les êtres humains ne cherchent pas uniquement un emploi pour des raisons financières, mais également pour s’émanciper et s’intégrer. Le vrai problème : les formes de travail précaire et les coûts que peuvent engendrer le travail. « Par les coûts engendrés par le travail et par la précarité de certains emplois, les gens n’ont donc pas toujours intérêt à travailler. Mais pourtant, la plupart le font. Ils le font justement pour s’émanciper et pour s’intégrer. » (Esteban Martinez)
Penser qu’offrir une aide à des individus les démotiverait à chercher un emploi est une idée contestable. « C’est réduire les gens à peu de chose », soutient Esteban Martinez, sociologue du travail à l'ULB Les êtres humains ne cherchent pas uniquement un emploi pour des raisons financières, mais également pour s’émanciper et s’intégrer. Le vrai problème : les formes de travail précaire et les coûts que peuvent engendrer le travail. « Par les coûts engendrés par le travail et par la précarité de certains emplois, les gens n’ont donc pas toujours intérêt à travailler. Mais pourtant, la plupart le font. Ils le font justement pour s’émanciper et pour s’intégrer. » (Esteban Martinez).<ref name=":0" />


=== De nombreuses personnes pauvres cherchent à jouer le rôle de victime pour obtenir de l'aide. ===
=== De nombreuses personnes pauvres cherchent à jouer le rôle de victime pour obtenir de l'aide. ===
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