« Viol et violences sexuelles » : différence entre les versions

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(Page créée avec « Drague et harcèlement de rue == Les pulsions sexuelles masculines sont incontrôlables ; les hommes auraient des besoins sexuels irrépressibles. == L’argument de la pulsion incontrôlable est souvent avancé pour justifier certains viols. Ce stéréotype est doublement toxique. Il permet d’une part aux hommes de justifier leurs comportements sexuels insistants voire agressifs, sous couvert de besoins physiologiques, vitaux, auquel il faut absolument... »)
 
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[[Drague et harcèlement de rue]]
== Les pulsions sexuelles masculines sont incontrôlables ; les hommes auraient des besoins sexuels irrépressibles. ==  
== Les pulsions sexuelles masculines sont incontrôlables ; les hommes auraient des besoins sexuels irrépressibles. ==  
L’argument de la pulsion incontrôlable est souvent avancé pour justifier certains viols. Ce stéréotype est doublement toxique. Il permet d’une part aux hommes de justifier leurs comportements sexuels insistants voire agressifs, sous couvert de besoins physiologiques, vitaux, auquel il faut absolument répondre. Il fait porter la responsabilité aux femmes d’éviter d’être attirantes pour ne pas attiser les désirs irrépressibles des hommes. D’autre part, il laisse entendre aux femmes qu’il est plus prudent de se soumettre que de risquer que l’homme perde le contrôle. Si les pulsions sexuelles masculines étaient réellement incontrôlables, nous serions témoins ou victimes de viol constamment, en toutes circonstances. Pourtant, les hommes, à part dans des cas isolés, ne font pas l’amour en public et savent parfaitement se contenir au travail, dans la rue, ou encore en attendant le bus. Le viol n’est pas le résultat d’une pulsion, mais il est dans la plupart des cas calculé et le fruit d’une stratégie.   
L’argument de la pulsion incontrôlable est souvent avancé pour justifier certains viols. Ce stéréotype est doublement toxique. Il permet d’une part aux hommes de justifier leurs comportements sexuels insistants voire agressifs, sous couvert de besoins physiologiques, vitaux, auquel il faut absolument répondre. Il fait porter la responsabilité aux femmes d’éviter d’être attirantes pour ne pas attiser les désirs irrépressibles des hommes. D’autre part, il laisse entendre aux femmes qu’il est plus prudent de se soumettre que de risquer que l’homme perde le contrôle. Si les pulsions sexuelles masculines étaient réellement incontrôlables, nous serions témoins ou victimes de viol constamment, en toutes circonstances. Pourtant, les hommes, à part dans des cas isolés, ne font pas l’amour en public et savent parfaitement se contenir au travail, dans la rue, ou encore en attendant le bus. Le viol n’est pas le résultat d’une pulsion, mais il est dans la plupart des cas calculé et le fruit d’une stratégie.