Les ONG de défense des droits humains
Elles sont naïves et idéalistes
En réalité, ce sont des organisations professionnelles qui documentent avec précision les violations des droits. Ce sont des professionnels expérimentés, pas juste des idéalistes.
Développement:
- Elles emploient des équipes d'enquêteurs, de juristes, de politologues, etc. expérimentés et formés aux méthodologies d'investigation des droits humains.
- Leurs enquêtes suivent des protocoles établis et rigoureux pour documenter les faits, recouper les sources, protéger les témoins, etc.
- Elles s'appuient sur l'analyse du droit national et international pour qualifier juridiquement les violations.
- Leurs rapports citent précisément les incidents documentés, les témoignages recueillis, les preuves obtenues.
- Elles font remonter leurs conclusions aux autorités concernées pour réaction/commentaires avant publication.
- Les faits sont vérifiés et validés par des procédures internes avant diffusion des rapports.
- Les chercheurs sont formés à laisser de côté leurs opinions personnelles pour se focaliser sur les faits et leur analyse juridique.
Donc, même si elles ont une cause et des valeurs qui les motivent, ce sont des institutions professionnelles qui appliquent des méthodologies éprouvées et des critères de rigueur dans leur travail d'investigation. Ce ne sont pas juste des amateurs bien-intentionnés.
Elles sont trop critiques envers certains pays
Elles dénoncent les violations partout où elles ont lieu, sur la base de recherches objectives. Elles sont impartiales et dénoncent toutes les violations basées sur des preuves.
Développement:
- Elles enquêtent et rapportent les violations aussi bien dans des pays démocratiques qu'autoritaires. Aucun pays n'est à l'abri de critiques si des abus sont constatés.
- Leurs rapports se concentrent sur des faits précis documentés, pas sur des impressions générales.
- Les sources sont citées clairement. Les allégations non prouvées sont généralement évitées.
- Les méthodologies utilisées sont publiques et open source. Les données sources brutes sont archivées.
- Leurs financements multiples (donateurs, fondations, membres, etc) assurent qu'elles ne dépendent pas d'un seul bailleur.
- Des procédures internes de vérification et de contre-expertise sont implémentées avant publication.
- Des comités de surveillance examinent la conformité des enquêtes aux règles méthodologiques.
Donc, même si aucune organisation n'est parfaite, ces ONG appliquent des garanties importantes d'impartialité et se concentrent sur des preuves objectives de violations de droits humains universels, quel que soit le pays.
Elles sont manipulées par des intérêts occidentaux
Leur indépendance financière et politique est essentielle à leur crédibilité. Leur indépendance est garantie par la diversité de leurs financements.
Développement:
- Elles fonctionnent grâce à des financements multiples (cotisations, dons privés, subventions publiques, fondations...), et publient des rapports financiers détaillés.
- Aucun bailleur de fonds unique ne représente l'essentiel de leur budget, cela limite les risques d'influence.
- Leurs statuts d'association à but non lucratif et d'utilité publique garantissent leur neutralité.
- Elles refusent les financements en provenance de gouvernements ou entreprises susceptibles de compromettre leur liberté de parole.
- Leurs dirigeants sont élus démocratiquement par les membres ou des conseils d'administration indépendants.
- Leurs sections nationales sont autonomes et peuvent prendre des positions publiques divergentes.
- Leurs représentants évitent d'occuper des postes politiques qui poseraient un conflit d'intérêt.
Bien sûr, garantir l'indépendance totale est un défi constant, mais leur modèle associatif, leurs sources de financement diversifiées et leur éthique rigoureuse leur confèrent un haut degré d'autonomie.
Leurs rapports sont biaisés ou exagérés
Leurs méthodologies sont rigoureuses et transparentes. Les faits sont vérifiés. Leurs rapports sont étayés, documentés et font autorité dans leur domaine.
Développement:
- Leurs méthodologies d'enquête sont dans certains cas explicitées publiquement dans des manuels et protocoles consultables en ligne.
- Les sources sont citées précisément dans les rapports et les bases de données sources sont archivées.
- Des procédures strictes de vérification interne des allégations existent avant publication d'un rapport.
- Les faits rapportés sont étayés par des témoignages, documents, rapports médicaux, analyses d'experts, etc.
- Les autorités concernées sont contactées pour réagir aux conclusions avant publication dans un très grand nombre de cas.
- Des ombudsmans sont parfois chargés d'examiner les plaintes du public sur leur travail.
- Elles publient des rectificatifs rapides en cas d'erreurs avérées, en toute transparence.
- Leurs rapports font référence et sont utilisés par des médias, des instances judiciaires, des gouvernements.
Bien que non exemptes d'erreurs, ces ONG ont acquis au fil des années une forte crédibilité par la précision et la rigueur de leurs enquêtes sur les droits humains.
Elles ne proposent pas de solutions
Leur rôle est avant tout d'alerter et de faire pression, mais elles formulent aussi des recommandations. Même si elles ne décident pas des politiques, leurs recommandations ont un impact.
Développement:
- Dans leurs rapports, elles ne se contentent pas de dénoncer, mais formulent aussi des recommandations détaillées aux autorités.
- Ces recommandations portent sur des réformes législatives et politiques précises pour prévenir de futures violations.
- Elles recommandent souvent des mesures de responsabilisation et de sanction des auteurs de violations des droits.
- Leurs propositions se basent sur l'analyse des meilleures pratiques internationales dans le domaine des droits.
- Même si ces ONG ne peuvent imposer directement leurs recommandations, elles servent de référence aux décideurs.
- Leurs propositions sont souvent reprises par des gouvernements soucieux de redorer leur image.
- Leur expertise est utilisée pour concevoir des plans d'action nationaux sur les droits humains.
- Leurs recommandations alimentent les examens internationaux entre États sur les bilans droits humains.
Donc oui, malgré l'absence de pouvoir coercitif, ces ONG ont développé une forte influence par la pertinence de leurs recommandations aux décideurs politiques.
En résumé, les préjugés sur ces ONG ne résistent pas à un examen attentif de leur travail sérieux et nécessaire.