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Les violences obstétricales et gynécologiques sont une forme de violence restée longtemps cachée. Dans l’intimité d’une consultation médicale ou d’un accouchement, des femmes sont victimes de pratiques violentes ou pouvant être perçues comme telles. Il s’agit d’actes non appropriés ou non consentis, tels que des épisiotomies, ou la non-utilisation de l’anesthésie pour des interventions douloureuses. Des comportements sexistes ont aussi été recensés.
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== Les violences obstétricales ==
Selon le Conseil de l'Europe, il s'agit de « ''tout comportement, acte, omission ou abstention commis par le personnel de santé, qui n’est pas justifié médicalement et/ou qui est effectué sans le consentement libre et éclairé de la femme enceinte ou de la parturiente'' ».
Les violences obstétricales sont contraires aux droits humains pour plusieurs raisons :
Les violences obstétricales sont contraires aux droits humains pour plusieurs raisons :


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Il est essentiel de reconnaître les violences obstétricales comme une violation des droits humains et de prendre des mesures pour prévenir ces pratiques, sensibiliser les professionnels de santé, promouvoir le respect des droits des femmes en matière de maternité et fournir des recours aux victimes de ces violences.
Il est essentiel de reconnaître les violences obstétricales comme une violation des droits humains et de prendre des mesures pour prévenir ces pratiques, sensibiliser les professionnels de santé, promouvoir le respect des droits des femmes en matière de maternité et fournir des recours aux victimes de ces violences.
[[Catégorie:Violences obstétricales et gynécologiques]]
 
== Violences gynécologiques ==
 
 
 
Ces dernières années, des milliers de femmes dans le monde entier ont dénoncé, sur les réseaux sociaux et dans les médias, des actes sexistes et des violences subis pendant les consultations gynécologiques. Ces violences reflètent une culture patriarcale encore dominante dans la société, notamment dans le domaine médical.
 
Les violences gynécologiques sont contraires aux droits humains pour plusieurs raisons :
 
# '''Droit à la dignité''' : Les violences gynécologiques portent atteinte à la dignité des femmes en les traitant de manière dégradante, humiliante ou non respectueuse. Cela peut inclure des commentaires déplacés, des moqueries, des gestes brusques ou toute autre forme d'abus émotionnel ou physique qui viole le principe fondamental du respect de la dignité humaine.
# '''Droit à l'autonomie et au consentement éclairé''' : Les violences gynécologiques impliquent souvent des interventions médicales ou des examens réalisés sans le consentement libre et éclairé des femmes. Les femmes ont le droit de participer activement aux décisions concernant leur propre corps et leur santé, et tout acte médical effectué sans leur consentement est une violation de ce droit fondamental.
# '''Droit à la non-discrimination''' : Les violences gynécologiques peuvent être particulièrement préjudiciables aux femmes appartenant à des groupes marginalisés ou vulnérables, tels que les femmes migrantes, les femmes de couleur, les femmes LGBT+ ou les femmes en situation de handicap. Ces actes discriminatoires violent le principe d'égalité et de non-discrimination consacré par les droits humains.
# '''Droit à la santé''' : Les violences gynécologiques peuvent avoir des conséquences néfastes pour la santé physique et psychologique des femmes. Cela peut inclure des pratiques médicales inutiles ou non consenties, des douleurs excessives infligées pendant les examens ou les procédures, ou des traitements dégradants ou humiliants. Ces actions vont à l'encontre du droit fondamental à la santé.
# '''Droit à l'intégrité physique''' : Les violences gynécologiques peuvent impliquer des actes invasifs ou traumatisants, tels que des examens gynécologiques brutaux, des interventions chirurgicales non nécessaires, des stérilisations forcées ou des mutilations génitales. Cela constitue une violation du droit à l'intégrité physique et à la protection contre les traitements inhumains ou dégradants.
 
Il est crucial de reconnaître les violences gynécologiques comme une violation des droits humains et de prendre des mesures pour prévenir ces pratiques, sensibiliser les professionnels de santé, promouvoir le respect des droits des femmes en matière de santé reproductive et fournir des recours aux victimes de ces violences.
[[Catégorie:Violences basées sur le genre]]

Version actuelle datée du 1 août 2023 à 10:20

Les violences obstétricales et gynécologiques sont une forme de violence restée longtemps cachée. Dans l’intimité d’une consultation médicale ou d’un accouchement, des femmes sont victimes de pratiques violentes ou pouvant être perçues comme telles. Il s’agit d’actes non appropriés ou non consentis, tels que des épisiotomies, ou la non-utilisation de l’anesthésie pour des interventions douloureuses. Des comportements sexistes ont aussi été recensés.


Les violences obstétricales

Selon le Conseil de l'Europe, il s'agit de « tout comportement, acte, omission ou abstention commis par le personnel de santé, qui n’est pas justifié médicalement et/ou qui est effectué sans le consentement libre et éclairé de la femme enceinte ou de la parturiente ».

Les violences obstétricales sont contraires aux droits humains pour plusieurs raisons :

  1. Droit à la dignité : Les violences obstétricales portent atteinte à la dignité de la femme enceinte ou de la parturiente. Les actes de maltraitance, d'humiliation, de manque de respect ou d'intimité sont en contradiction avec le principe fondamental du respect de la dignité humaine.
  2. Droit à l'autonomie et au consentement éclairé : Les violences obstétricales impliquent souvent des interventions médicales non consenties ou réalisées sans que la femme enceinte ou la parturiente ait reçu une information adéquate sur les procédures, leurs conséquences et les alternatives possibles. Cela va à l'encontre du droit fondamental à l'autonomie et au consentement éclairé en matière de soins de santé.
  3. Droit à la non-discrimination : Les violences obstétricales sont souvent dirigées contre des femmes appartenant à des groupes marginalisés ou vulnérables, tels que les femmes migrantes, les femmes de couleur, les femmes en situation de handicap ou les femmes issues de milieux défavorisés. Cela constitue une forme de discrimination qui viole le principe d'égalité et de non-discrimination consacré par les droits humains.
  4. Droit à la santé : Les violences obstétricales entraînent des conséquences néfastes pour la santé physique et psychologique des femmes. Des actes tels que les épisiotomies non nécessaires, les pratiques de contention abusive, les humiliations verbales ou les refus d'analgésie peuvent causer des douleurs, des traumatismes et des complications médicales évitables. Ces actions vont à l'encontre du droit fondamental à la santé.
  5. Droit à l'intégrité physique : Les violences obstétricales impliquent parfois des actes invasifs, tels que des touchers vaginaux non consentis, des procédures médicales douloureuses ou des césariennes réalisées sans indication médicale valide. Cela constitue une violation du droit à l'intégrité physique et à la protection contre les traitements inhumains ou dégradants.

Il est essentiel de reconnaître les violences obstétricales comme une violation des droits humains et de prendre des mesures pour prévenir ces pratiques, sensibiliser les professionnels de santé, promouvoir le respect des droits des femmes en matière de maternité et fournir des recours aux victimes de ces violences.

Violences gynécologiques

Ces dernières années, des milliers de femmes dans le monde entier ont dénoncé, sur les réseaux sociaux et dans les médias, des actes sexistes et des violences subis pendant les consultations gynécologiques. Ces violences reflètent une culture patriarcale encore dominante dans la société, notamment dans le domaine médical.

Les violences gynécologiques sont contraires aux droits humains pour plusieurs raisons :

  1. Droit à la dignité : Les violences gynécologiques portent atteinte à la dignité des femmes en les traitant de manière dégradante, humiliante ou non respectueuse. Cela peut inclure des commentaires déplacés, des moqueries, des gestes brusques ou toute autre forme d'abus émotionnel ou physique qui viole le principe fondamental du respect de la dignité humaine.
  2. Droit à l'autonomie et au consentement éclairé : Les violences gynécologiques impliquent souvent des interventions médicales ou des examens réalisés sans le consentement libre et éclairé des femmes. Les femmes ont le droit de participer activement aux décisions concernant leur propre corps et leur santé, et tout acte médical effectué sans leur consentement est une violation de ce droit fondamental.
  3. Droit à la non-discrimination : Les violences gynécologiques peuvent être particulièrement préjudiciables aux femmes appartenant à des groupes marginalisés ou vulnérables, tels que les femmes migrantes, les femmes de couleur, les femmes LGBT+ ou les femmes en situation de handicap. Ces actes discriminatoires violent le principe d'égalité et de non-discrimination consacré par les droits humains.
  4. Droit à la santé : Les violences gynécologiques peuvent avoir des conséquences néfastes pour la santé physique et psychologique des femmes. Cela peut inclure des pratiques médicales inutiles ou non consenties, des douleurs excessives infligées pendant les examens ou les procédures, ou des traitements dégradants ou humiliants. Ces actions vont à l'encontre du droit fondamental à la santé.
  5. Droit à l'intégrité physique : Les violences gynécologiques peuvent impliquer des actes invasifs ou traumatisants, tels que des examens gynécologiques brutaux, des interventions chirurgicales non nécessaires, des stérilisations forcées ou des mutilations génitales. Cela constitue une violation du droit à l'intégrité physique et à la protection contre les traitements inhumains ou dégradants.

Il est crucial de reconnaître les violences gynécologiques comme une violation des droits humains et de prendre des mesures pour prévenir ces pratiques, sensibiliser les professionnels de santé, promouvoir le respect des droits des femmes en matière de santé reproductive et fournir des recours aux victimes de ces violences.