« Profilage ethnique » : différence entre les versions
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Le profilage ethnique se produit lorsque des individus sont ciblés par les forces de l'ordre en raison de leur race, de leur origine ethnique, de leur religion ou d'autres caractéristiques personnelles plutôt que sur la base de comportements concrets ou de preuves objectives. Cela peut conduire à des discriminations et à des violences injustifiées. | Le profilage ethnique se produit lorsque des individus sont ciblés par les forces de l'ordre en raison de leur race, de leur origine ethnique, de leur religion ou d'autres caractéristiques personnelles plutôt que sur la base de comportements concrets ou de preuves objectives. Cela peut conduire à des discriminations et à des violences injustifiées. | ||
'''Résumé rapide de « Le délit de faciès dans les contextes nationaux »<ref>https://www.humanrights.ch/fr/pfi/droits-humains/racisme/dossier/le-delit-de-facies/contextes-nationaux/?search=1</ref>''' | |||
Dans toute l'Europe, plusieurs facteurs contribuent à la diffusion du délit de faciès, à la fois sous des formes déjà connues et sous des formes nouvelles. Les menaces d'attentats terroristes, le renforcement des partis nationalistes et les campagnes critiques envers les réfugiés et l'immigration clandestine favorisent le développement d'un profilage ethnique et religieux. Cependant, faute de données appropriées provenant des institutions policières, il est difficile de mesurer précisément l'ampleur de ce phénomène en Europe, à l'exception de la Grande-Bretagne qui collecte systématiquement des données sur les contrôles de police et l'origine ethnique. Des doutes ont été exprimés quant à l'utilisation de telles pratiques dans certains pays européens tels que l'Autriche, l'Allemagne, la Grèce, la Hongrie, la Roumanie, la Russie, l'Espagne, la Suède, l'Ukraine, la Grande-Bretagne et la Suisse. | |||
Une étude réalisée en 2010 par l'Agence des droits fondamentaux de l'Union européenne<ref>http://fra.europa.eu/sites/default/files/fra_uploads/1133-Guide-ethnic-profiling_FR.pdf</ref> a examiné les contrôles de police et la perception du délit de faciès dans 27 pays membres de l'Union européenne. Cette étude a révélé que les personnes d'origine immigrée ou appartenant à des minorités ethniques étaient plus susceptibles d'être contrôlées par la police que les personnes de la population majoritaire. De plus, les personnes interrogées issues de la population majoritaire avaient tendance à estimer que la police les avait traitées avec respect lors des contrôles, tandis que les personnes appartenant à une minorité étaient plus nombreuses à indiquer le contraire. | |||
Aux États-Unis, le problème du délit de faciès, connu sous le nom de "Racial Profiling"<ref>https://www.nytimes.com/2017/04/04/us/heres-how-racial-bias-plays-out-in-policing.html</ref>, a été reconnu comme un problème institutionnel dès les années 1990. Des efforts ont été déployés pour collecter des données sur les contrôles d'identité et l'origine ethnique des personnes contrôlées. Des programmes ont également été mis en place dans plusieurs États pour lutter contre ce phénomène, en obligeant notamment les officiers de police à documenter tous les contrôles de personnes effectués. Contrairement aux États-Unis, la situation en Europe, y compris en Suisse et en Allemagne, est différente en raison de contextes historiques distincts et de rapports sociaux spécifiques. Cependant, le délit de faciès reste présent dans certains pays européens, suscitant des préoccupations et des débats sur la nécessité de lutter contre cette pratique discriminatoire. | |||
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Version actuelle datée du 3 juillet 2023 à 10:26
Le profilage ethnique se produit lorsque des individus sont ciblés par les forces de l'ordre en raison de leur race, de leur origine ethnique, de leur religion ou d'autres caractéristiques personnelles plutôt que sur la base de comportements concrets ou de preuves objectives. Cela peut conduire à des discriminations et à des violences injustifiées.
Résumé rapide de « Le délit de faciès dans les contextes nationaux »[1]
Dans toute l'Europe, plusieurs facteurs contribuent à la diffusion du délit de faciès, à la fois sous des formes déjà connues et sous des formes nouvelles. Les menaces d'attentats terroristes, le renforcement des partis nationalistes et les campagnes critiques envers les réfugiés et l'immigration clandestine favorisent le développement d'un profilage ethnique et religieux. Cependant, faute de données appropriées provenant des institutions policières, il est difficile de mesurer précisément l'ampleur de ce phénomène en Europe, à l'exception de la Grande-Bretagne qui collecte systématiquement des données sur les contrôles de police et l'origine ethnique. Des doutes ont été exprimés quant à l'utilisation de telles pratiques dans certains pays européens tels que l'Autriche, l'Allemagne, la Grèce, la Hongrie, la Roumanie, la Russie, l'Espagne, la Suède, l'Ukraine, la Grande-Bretagne et la Suisse.
Une étude réalisée en 2010 par l'Agence des droits fondamentaux de l'Union européenne[2] a examiné les contrôles de police et la perception du délit de faciès dans 27 pays membres de l'Union européenne. Cette étude a révélé que les personnes d'origine immigrée ou appartenant à des minorités ethniques étaient plus susceptibles d'être contrôlées par la police que les personnes de la population majoritaire. De plus, les personnes interrogées issues de la population majoritaire avaient tendance à estimer que la police les avait traitées avec respect lors des contrôles, tandis que les personnes appartenant à une minorité étaient plus nombreuses à indiquer le contraire.
Aux États-Unis, le problème du délit de faciès, connu sous le nom de "Racial Profiling"[3], a été reconnu comme un problème institutionnel dès les années 1990. Des efforts ont été déployés pour collecter des données sur les contrôles d'identité et l'origine ethnique des personnes contrôlées. Des programmes ont également été mis en place dans plusieurs États pour lutter contre ce phénomène, en obligeant notamment les officiers de police à documenter tous les contrôles de personnes effectués. Contrairement aux États-Unis, la situation en Europe, y compris en Suisse et en Allemagne, est différente en raison de contextes historiques distincts et de rapports sociaux spécifiques. Cependant, le délit de faciès reste présent dans certains pays européens, suscitant des préoccupations et des débats sur la nécessité de lutter contre cette pratique discriminatoire.